Le gouvernement refuse l'aide immédiate aux locataires

Publié le par CNL-Nanterre

Cette semaine, le député PCF Stéphane Peu a interrogé le ministre du Logement, Julien Denormandie, pour que le plus rapidement possible le calcul des APL tienne immédiatement compte des baisses de revenus afin de ne pas aggraver les difficultés des familles qui les subissent et les subiront dans les semaines et les mois à venir.

Pour Stéphane Peu, en plus de la crise sanitaire, la crise sociale frappe durement : le chômage partiel s’est traduit par des baisses de salaire souvent supérieures aux 14 % à 16 % annoncés, l’intérim s’est brutalement interrompu, de même que l’économie informelle, et le chômage augmente avec des chiffres très inquiétants. Or depuis quelques années, le logement constitue le premier poste budgétaire – contraint – des ménages ».

Julien Denormandie a répondu qu’un décret a été pris pour l’application de la réforme d’attribution des APL avant la fin de l’année. Le montant des APL devra être calculé sur la base des revenus perçus par l’allocataire de l’année en cours et non plus sur ceux d’il y a 2 ans (n-2) avec un nouveau calcul tous les trimestres. La fréquence de cette réévaluation sera ainsi calquée sur celle de la prime d'activité ou du revenu de solidarité actif (RSA).

Au début de l’année, le gouvernement était très pressé de mettre en œuvre la contemporanéisation des APL car elle lui aurait permis de dégager 1 milliard d'euros de recettes sur le dos des allocataires. Aujourd'hui, dans le contexte de crise sanitaire et sociale que nous connaissons, il est moins pressé de prendre en compte la dégradation immédiate de la situation de bien des familles, et renvoie l'application de cette disposition, au mieux, à l'automne. Ce n'est pas acceptable !

 

Publié dans déclarations locales

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